Etats-Unis : Obama fait une «concession» sur l'Obamacare

Devant les critiques soulevées par le mauvais départ du volet principal de l'Obamacare, la réforme du système de santé, Barack Obama a reconnu que des erreurs avaient été commises. Lors d'une conférence de presse, le président a dit avoir entendu cinq sur cinq les plaintes des Américains, et a promis d'y répondre. Il prolonge d’un an les forfaits d’assurance résiliés par les assureurs privés.

Avec notre correspondent à Washington, Jean-Louis Pourtet

Barack Obama s’est en particulier adressé aux 5% d’Américains menacés de perdre leur assurance médicale à la fin de l’année. Leurs forfaits ont été résiliés par leurs assureurs car ils ne répondaient plus aux normes fixées par la loi sur la santé. Or le président américain avait a de multiples reprises dans la passé garanti que ceux qui étaient satisfaits avec leur couverture actuelle n’auraient pas à en changer.

Accusé d’avoir trompé l’opinion, Obama a annoncé qu’il permettrait aux personnes concernées de conserver leur présente assurance pendant encore un an, sans avoir à payer une amende. Faisant son acte de contrition, il a utilisé à quatre reprises le mot « ratage », à propos de sa réforme dont il a néanmoins continué de défendre l’objectif principal: l’assurance-santé pour tous.

Il a aussi reconnu les difficultés que constituaient l’Obamacare pour ses alliés démocrates, un avant avant les élections de mi-mandat : « Je ressens une profonde responsabilité pour rendre la tâche des élus démocrates plus difficiles pour continuer de promouvoir une cause en laquelle, je pense, ils croient profondément, à savoir que dans un pays aussi riche que le nôtre, tout le monde devrait avoir la sécurité d’une assurance abordable ».

La concession d’Obama sur les forfaits n’a en rien adouci les républicains qui continuent de réclamer l’abolition pure et simple de la réforme. Ils vont voter à la Chambre aujourd’hui une loi qui prolongerait au-delà d’un an la proposition du président. Et un certain nombre de démocrates, inquiets pour leur réélection voteront pour.

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