Cyril Peter
Le lancement de la réforme suscite l'engouement aux Etats-Unis. A tel point que le site internet mis en ligne mardi a été pris d'assaut. Le premier jour d'enregistrement, la plate-forme de l'Etat fédéral a été visitée par près de 3 millions d'Américains. Mais attention, ce chiffre ne prend pas en compte les États qui disposent de leurs propres sites internet. Le portail de l'État de New York, par exemple, a enregistré à lui seul plus de 10 millions de tentatives de connexions. Beaucoup d'internautes ont rencontré des messages d'erreur. Le site de l'Etat de New-York a reçu 2 millions de visites dans les deux premières heures. Les responsables du site ont «encouragé» les utilisateurs à réessayer plus tard.
Obamacare, un site internet né dans la précipitation
La première impression, c'est que l'Obamacare a été préparée un peu dans la précipitation. La version espagnole du site internet était en effet indisponible pendant les premières heures. Le problème est désormais réglé. Les hispanophones font partie des premiers concernés. Et si la réforme s'adresse essentiellement aux Américains les plus pauvres, parmi eux, on trouve des immigrés qui ne parlent pas très bien anglais, comme certains latinos.
L'inscription se fait en quatre étapes. On ouvre tout d'abord un compte. Puis, pour un particulier, il s'agit d'indiquer ses revenus, sa situation familiale, professionnelle. Le patron de petite entreprise lui devra dire combien il a d'employés. Ensuite, troisième étape, on choisit le type de contrat d'assurance. Enfin, dernière étape, on valide.
Une inscription via internet obligatoire
Les candidats ont ensuite trois possibilités. Première option, les candidats aux revenus très faibles ont droit à une couverture universelle gratuite, offerte par l'État. Deuxième option, ceux qui ont des revenus un peu plus élevés peuvent souscrire une assurance privée pour un prix défiant toute concurrence, grâce à l'aide de l'Etat. Enfin, ceux qui ont des revenus jugés suffisants doivent s'inscrire auprès d'une assurance privée classique.
La particularité de cette réforme, enfin, c'est que pour s'inscrire, il faut avoir internet. Cela peut poser problème quand on sait que la réforme concerne les plus pauvres, et notamment les sans-domicile fixe. Mais l'administration Obama a déjà anticipé. Le gouvernement fédéral va dépenser 50 millions d'euros pour former ceux qui ont l'habitude de travailler avec ce public. Les travailleurs sociaux ou encore les hôpitaux sont les mieux placés pour inciter les non-assurés à s'inscrire.