Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Défaite, connais pas. Nous gardons la majorité au Parlement et nous sommes toujours la première force politique au niveau national, disait-on dimanche soir chez les partisans de la présidente Cristina Kirchner. Mais la réalité est beaucoup moins rose pour le péronisme kirchnériste au pouvoir, qui obtient moins de 30 % des voix sur l’ensemble du territoire et est battu dans les cinq principales circonscriptions du pays.
L’opposition de centre droit se renforce dans la ville de Buenos Aires, où progresse aussi le centre gauche, qui gagne à Santa Fe et à Mendoza. Et le péronisme rénovateur, qui a rompu avec la présidente, s’impose à Córdoba, ainsi que dans la province de Buenos Aires.
Dans cette circonscription, qui rassemble 38 % de l’électorat, Sergio Massa a réussi son pari : en devançant de plus de dix points le candidat du pouvoir, cet ancien ministre de Cristina Kirchner, de seulement 41 ans, devient un leader national. Massa a salué sa victoire avec un appel au rassemblement qui le met sur orbite pour la présidentielle de 2015.
Dans les prochains mois, les ralliements de parlementaires péronistes aujourd’hui comptabilisés dans la majorité kirchnériste ne devraient pas tarder.
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