Bien que souffrante, Cristina Kirchner dirige toujours l'Argentine

C’est une situation qui commence à devenir embarrassante pour la présidence argentine. Cristina Kirchner doit respecter une période de repos d’un mois après que des médecins lui ont détecté un hématome crânien consécutif à une chute en août dernier. Depuis dimanche, la présidente s’est retirée dans une des résidences officielles. Normalement, c’est au vice-président d’assumer l’intérim mais, pour l’instant, officiellement c’est toujours Cristina Kirchner, bien que souffrante, qui dirige le pays.

Une situation qui commence à irriter l’opposition. Normalement, c’est le vice-président, Amado Boudou qui aurait dû prendre les rênes de l’Etat. C’est en tout cas ce que prévoit la Constitution. Il a d’ailleurs écourté une visite en France pour revenir le plus rapidement possible en Argentine.

Mais pour l’instant, les autorités ne se sont toujours pas prononcées. Une erreur selon Mauricio Macri, gouverneur de Buenos Aires et président du parti du « Compromis pour le changement ».

« C’est le vice-président qui doit la remplacer, en accord avec la Constitution, mais avec toutes les affaires qu’il a derrière lui, il n’a pas l’autorité morale face à l’opinion publique, fait remarquer Mauricio Macri. C’est un inconvénient de plus, car il s’agit d’un mois d’absence, ou plus ! Nous n'en savons rien. Ce qui s’ajoute à la préoccupation, que nous partageons tous, concernant son état de santé. Nous souhaitons qu’elle récupère vite et qu’elle reprenne la présidence. »

Mauricio Macri a dit aussi regretter le manque de transparence et que l’équipe médical ne soit pas venue répondre aux journalistes. Une absence de communication que d’autres attribuent à la proximité des élections législatives partielles prévues dans trois semaines.

Des élections qui pourraient faire perdre la majorité au Sénat du parti au pouvoir. Pour certains analystes, en cas d'absence de Cristina Kirchner à la tête du pays, la sanction pourrait être immédiate.

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