Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Une défaite, presque une gifle. Même si le parti gouvernemental reste la première force du pays, les candidats soutenus par la présidente Cristina Kirchner sont battus, comme prévu, dans quatre des cinq plus importants districts du pays. Face aux socialistes à Santa Fe, aux radicaux à Mendoza, aux péronistes dissidents à Córdoba, au centre droit dans la capitale fédérale.
Comme prévu aussi, ils perdent à Santa Cruz, le fief de feu Néstor Kirchner. Mais ils perdent, surtout la « mère de toutes les batailles », la province de Buenos Aires, qui rassemble près de 40 % de l’électorat, où la liste conduite par le péroniste d’opposition Sergio Massa devance de plus de six points celle qui était soutenue par le gouvernement. A tout juste 41 ans, Massa est désormais sur orbite pour la présidentielle de 2015.
Evidemment, il ne s’agissait ici que de primaires. Cristina Kirchner peut espérer récupérer une partie du terrain perdu avant les législatives d’octobre. Mais il paraît difficile qu’en deux mois, elle retrouve les faveurs d’une opinion qui, désormais, la rejette, après l’avoir triomphalement réélue en 2011.