Lors des restructurations de 2005 et 2010, l'Argentine avait émis des obligations internationales de droit américain, britannique et japonais. Le pays propose aujourd'hui qu'elles soient échangées contre des bons de même valeur, payés en Argentine.
Cela lui permettrait d'échapper aux réprimandes américaines. La cour d'appel de New York a condamné Buenos Aires à rembourser un milliard et demi de dollars à deux fonds vautours. Si l'Argentine ne plie pas, ses biens sur le sol américain pourraient donc être saisis.
Le cas argentin devient un cas d'école qui met en péril les restructurations de dette des Etats. La condamnation de New York les affaiblit face à leurs créanciers. Or plusieurs pays, notamment européens, dépendent de ces restructurations.
Au printemps 2012, la Grèce avait obtenu l'effacement de plus de 100 milliards d'euros de dette, le plus important effacement de dettes de l'histoire. L'Argentine a fait appel auprès de la Cour suprême américaine. La décision de se saisir de l'affaire, relève maintenant d'un choix politique.