Avec notre correspondante à Washington, Anne Marie Capomaccio
Pas de triomphalisme dans l’intervention de Barack Obama. Il n’y a pas de gagnant dans cette crise, a-t-il expliqué, car les dégâts causés par deux semaines de fermeture des services publics et la menace d’un défaut de paiement ont déjà porté préjudice à l’économie américaine.
Le président des Etats-Unis est conscient de la précarité de l’accord intervenu cette nuit. Certes, le budget est voté, mais pour trois mois, et le plafond de la dette est relevé, mais pour à peine plus de deux mois. Il est donc urgent de négocier un accord de long terme, comme le prévoit le compromis qui vient d’être passé. La première réunion budgétaire a d’ailleurs lieu en ce moment même.
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Pour le reste, Barack Obama a tracé une feuille de route. Il a rappelé que deux textes extrêmement importants ont été mis de côté pendant cette crise : la réforme agricole d’une part et la loi sur l’immigration qui, en théorie, devrait passer avant la fin de l’année. Onze millions d’immigrés attendent leur régularisation, et ils ont manifesté leur mécontentement ces dernières semaines dans les rues des grandes métropoles. Ce dossier est l’un des grands enjeux des prochaines élections, celles de mi-mandat l’an prochain, et la présidentielle en 2016.
Un comité d'accueil VIP pour des fonctionnaires
Les fonctionnaires sont donc de retour dans leurs bureaux ce matin, et certains ont eu droit à un accueil inhabituel. Le président, le vice-président et les ministres étaient présents dans les agences fédérales. Barack Obama a accueilli les employés de la Maison Blanche qui était en chômage technique depuis quinze jours. Pour l’anecdote, la pelouse sur laquelle vous voyez le président prendre son hélicoptère n’était pas entretenue. Quant à Joe Biden, le vice-président, il est attendait les fonctionnaires, médusés à leur arrivée, avec du café et des beignets.