C’est le titre du quotidien québécois Le Devoir qui estime qu’un « compromis sur le budget et le relèvement du plafond de la dette serait possible. Le Sénat américain a bon espoir de régler la crise budgétaire qui paralyse depuis deux semaines les agences fédérales et les services publics aux Etats-Unis. » Il pourrait être dévoilé dans la journée de ce mardi, ajoute Le Devoir. Cet optimisme est partagé par Politico. « Les responsables du Sénat sont sur le point de conclure un accord », écrit le site d’information. Un proche du président Barack Obama confie à Politico que, lui aussi, a bon espoir que le Sénat trouve un compromis.
D’après le Washington Post, c’est le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid qui a élaboré un plan avec le dirigeant de la minorité républicaine, Mitch McConnell. Ce plan permettrait à l’Etat fédéral, paralysé depuis plus de deux semaines, de rouvrir entièrement jusqu’au 15 janvier. Le compromis inclurait aussi une mesure qui donne au Trésor la possibilité de continuer à emprunter jusqu’au 7 février. L’accord prévoit aussi que des négociations budgétaires formelles soient immédiatement engagées entre Sénat et Chambre.
Les démocrates prêts à lâcher du lest ?
A en croire Politico, leurs concessions semblent être minimes. Elles concernent la réforme de l’assurance maladie tant décriée par les républicains, les républicains qui demandent au gouvernement de bien vérifier que les bénéficiaires d’Obamacare seront vraiment éligibles pour recevoir des aides sociales et ainsi éviter les fraudeurs.
Pour l’instant rien n’est sûr que la Chambre des représentants puisse accepter un éventuel compromis élaboré par le Sénat. Raison pour laquelle le New York Times préfère rester prudent. « Les membres les plus conservateurs de la Chambre ne vont sûrement pas accepter facilement le plan du Sénat ». Pour eux, l’enjeu est de taille : « Il s’agit toujours de démanteler la réforme de la couverture médicale », jugée trop coûteuse et contraire aux principes de la liberté (puisque le gouvernement démocrate demande à tous les Américains de souscrire à une assurance maladie d’ici mars 2014).
Et tout cas, dans les Etats on se prépare déjà un possible défaut de paiement. C’est ce que note le New York Times. « Nous sommes super nerveux, c’est un bazar monstre », confie le responsable du budget de l’Etat du Michigan. En fait, d’après le journal, personne ne sait exactement quelles conséquences auraient concrètement un défaut de paiement. Selon le New York Times, seraient concernés notamment les programmes fédéraux gérés par les Etats, par exemple Medicaid, une assurance maladie destinée aux personnes à faible revenu.
Les pleins pouvoirs pour Nicolas Maduro ?
Ce mardi 15 octobre 2013, le Parlement vénézuélien entame le débat sur une loi qui donnerait au président Nicolas Maduro des pouvoirs exceptionnels. « A quoi sert une telle mesure ? », c’est la question que pose le journal Tal Cual, connu comme étant l’un des journaux les plus critiques. « Officiellement, le président veut gouverner pendant un an par décret pour combattre la corruption et la crise économique ». Le journal rappelle que selon l’organisation Transparency International, le Venezuela se situe parmi les douze pays au monde où la lutte contre la corruption est la plus inefficace. L’inflation affiche 50% par an, ce qui fait que le pays fait partie de ceux qui connaissent la plus forte augmentation de prix. Mais en fait, « le gouvernement, au lieu de combattre la corruption, veut se servir des pouvoirs exceptionnels pour mieux attaquer l’opposition à quelques semaines des élections municipales », écrit Tal Cual. D’après le quotidien, Nicolas Maduro veut non seulement museler l’opposition, mais aussi faire taire les dissidents au sein de son propre parti.
Dilma Roussef en campagne électorale
Même si elle n’est pas encore officiellement candidate, la présidente Dilma Roussef se prépare déjà à sa réélection en 2014. Et elle commence à s’attaquer à ses potentiels adversaires, nous fait savoir O Estadao. Pour gouverner, il faut beaucoup étudier les problèmes du pays, a lancé Dilma Rousseff à ses rivaux. Sans citer de nom, elle les a avertis qu’ « il fallait bien se préparer pour vouloir conquérir la présidence ». Réponse de Marina Silva, la présidente des Verts, et farouche opposante : « Merci Madame la Professeure pour ce conseil ! » Il n’empêche que les sondages donnent Dilma Rousseff pour l’instant gagnante rien qu’au premier tour.
Coup de colère pour changer la culture politique en Haïti
« Partis politiques : exigence de modernité ! », c’est le titre d’un éditorial à lire sur le site de Radio Kiskeya. « Il est plus qu’évident que le pouvoir " Tèt Kale " gère mal le pays. La crise institutionnelle s’approfondit. Les trois pouvoirs ne s’entendent pas. L’économie stagne en dépit des rapports pompeux ». Selon Radio Kiskeya, les programmes sociaux du gouvernement n’atterrissent pas. Le taux de chômage s’accentue. Les gens sont aux abois ! Du coup Radio Kiskeya appelle l’opposition à se « montrer à la hauteur pour oser prétendre renverser la situation en sa faveur. Il faut convaincre les gens des dérives du pouvoir et leur proposer des alternatives viables ».