L’affaire d’espionnage par les États-Unis continue de faire des titres dans la presse brésilienne. Dilma Rousseff, elle-même victime d’écoutes téléphoniques, tire les conséquences de cette affaire. C’est à lire dans le journalO Globo. La présidente brésilienne a demandé au Serpro (Service fédéral de gestion de données), le plus important service informatique de l’État fédéral de renforcer la sécurité autour des communications du gouvernement. Cette mesure s’appliquera notamment aux échanges d’emails. La chaîne O Globo avait révélé que l’Agence de sécurité nationale américaine, la NSA, interceptait entre autres le téléphone et les courriers électroniques personnels de Dilma Rousseff. Le journal rappelle que la présidente a demandé à plusieurs reprises au gouvernement américain d’éclaircir les faits. Ayant jugé la réponse de Washington insuffisante, Dilma Rousseff a annulé récemment une visite officielle aux États-Unis.
Les États-Unis entrent dans la troisième semaine du « shutdown »
Aucune sortie de crise n’est en vue pour l’instant. D’après Politico, c’est maintenant entre sénateurs démocrates et républicains que les discussions se déroulent. Officiellement, la Maison Blanche ne veut pas parler de « négociations » (pour ne pas donner l’impression de céder aux revendications des conservateurs). Mais, à en croire le site Slate, pour l’instant, personne ne cède quoi que ce soit. Les discussions sont dans l’impasse, titre le magazine en ligne. Même s’il y a des quelques voix optimistes qui se font entendre, comme celle de la sénatrice républicaine Susan Collins qui estime sur CNN qu’un« accord pourrait intervenir cette semaine ».
Mais la presse craint qu’un tel accord ne soit qu’une solution provisoire. D’après Politico, les deux parties ont déjà fait savoir qu’un consensus sur le budget ne sera probablement que provisoire. Autrement dit, un nouveau « shutdown » dans quelques semaines peut ne pas être exclu. Ce n’est évidemment pas ce que souhaite le président américain. Quelle que soit l’issue des discussions, Barack Obama veut changer deux choses : fini de négocier sur fond de menaces et d’enchaîner crise sur crise.
Mais dans la réalité, explique Politico, la Maison Blanche se prépare déjà à d’autres « shutdown » dans les trois ans qui restent à Barack Obama.
La gauche latino-américaine divisée face à la question de l’avortement
Le sujet revient à la Une avec la prise de position du président équatorien Rafael Correa. Catholique de gauche, il a obligé le Parlement à renoncer à une motion qui visait à dépénaliser l'avortement en cas de viol ou de danger pour la femme enceinte. Selon le président, cité par El Mercurio, l’avortement dans ce cas de figure « est une euthanasie prénatale et représente une attaque majeure aux droits de l’homme ».
Le site Infolatam profite de ce débat en Équateur pour rappeler que l’avortement divise la gauche en Amérique latine. Evo Morales, président de la Bolivie le considère comme un crime. En Argentine, le gouvernement défend une position similaire. L’ancien président brésilien Lula, lui, est plus mesuré. Partisan de la « gauche modérée » (selon Infolatam), il avait dit à l’époque de son mandat : « J’ai deux avis là-dessus : en tant que citoyen, je suis contre l’avortement, mais en tant que chef d’État, j’estime que l’interruption volontaire de grossesse doit être traitée comme une question de santé publique ». Au Brésil l’avortement est légal en cas de viol ou si la grossesse représente un danger pour la mère.
La Copacabana brille aux couleurs arc-en-ciel
Selon O Globo ils étaient des dizaines de milliers à participer dimanche 13 octobre 2013 à la Gay Pride de Rio de Janeiro. Jeunes, personnes âgées, familles et enfants, tous étaient réunis pour « combattre l’homophobie » encore très présente au Brésil, comme le rappelle le journal. La violence contre les gays et lesbiennes a augmenté de 46 % ces dernières années.