Dilma Rousseff n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, même à la nation qui semble dominer le monde. Et pour cause, elle-même a été victime de cet espionnage. La présidente brésilienne a déjà eu l'occasion d'aborder le sujet avec le président américain, Barack Obama, lors du sommet du G20 au début du mois de septembre, mais elle souhaitait aller plus loin, rejetant les raisons avancées par l'administration américaine pour justifier de telles pratiques.
« Jamais une souveraineté ne peut s'affirmer au détriment d'une autre. Jamais le droit à la sécurité d'un pays ne peut être assuré par la violation des droits humains et civils fondamentaux d'un autre pays. Pire encore, quand les entreprises privées sont en train de soutenir cet espionnage. Il n'est pas soutenable l'argument qui défend l'obtention de manière illégale des informations et des données pour protéger les nations contre le terrorisme. Le Brésil sait se protéger, le Brésil refuse et combat le terrorisme, et n'héberge pas des groupes terroristes ».
Après avoir annulé une rencontre bilatérale prévue fin octobre à Washington avec Barack Obama, Dilma Rousseff souhaite désormais la mise en place d'un système de régulation de l'usage d'internet, qui garantisse la transparence du réseau mondial.
En clair, un cadre multilatéral sur la gouvernance d'internet qui empêcherait à terme tout type de pratique illégale.