A la Une: troisième journée de chômage pour les fonctionnaires américains

Une troisième journée de chômage se profile pour des centaines de milliers de fonctionnaires aux États-Unis faute d’accord entre démocrates et républicains, et aucune solution ne semble encore envisageable.

C'est en tout cas ce qui ressort, selon le Washington Post, de l'entretien qu'a eu Barack Obama avec le président de la chambre des représentants, le républicain John Boehner. « Le président a dit une nouvelle fois qu'il ne négocierait pas. Tout ce que nous demandons, c'est une discussion et l'équité pour le peuple américain face à Obamacare », a expliqué John Boehner à sa sortie de cet entretien, selon le quotidien de la capitale. La réforme du système de santé promise depuis maintenant près de cinq ans par Barack Obama continue d'être prise en otage dans ce processus de négociation pour débloquer un budget fédéral provisoire.

Le Chicago Tribune revient sur l'exaspération de Barack Obama. Le journal reprend des déclarations du Président à la chaîne CNBC. À la question « suis-je exaspéré ? », il ne pouvait être plus clair : « Absolument, je suis exaspéré [...] Je suis exaspéré par l'idée de dire à vingt millions de personnes "Vous ne pouvez pas avoir d'assurance maladie", ces types [il parle là des républicains] ne rouvriront pas le gouvernement. C'est irresponsable. »

Ce blocage budgétaire risque de coûter cher à l'économie américaine, mais d'autres pays risquent aussi de pâtir de cette paralysie, entre autres: les pays qui bénéficient d'une aide militaire de la part des États-Unis. C'est dans les pages de la version sud-américaine d'El Pais. Les États-Unis versent chaque année plus de 5 milliards d'aides pour ses alliés. Le principal bénéficiaire, selon El Pais, est Israël, qui touche un peu plus de trois milliards de dollars. Cette aide est bien entendu gelée tant qu'une issue n'est pas trouvée à cette crise budgétaire.

Et puis il y a une autre crise qui se profile, rappelle le Washington Post. Si d'ici au 17 octobre aucun accord n'est trouvé sur le relèvement de la dette, les États-Unis seront à court de liquidités et ne pourront plus faire face à leurs obligations internationales, parmi lesquels notamment ces fameuses aides aux alliés, mais aussi par exemple sa part de financement aux Nations unies.

À San Francisco, l’arrestation d’une personne recherchée depuis plusieurs années fait couler beaucoup d’encre

Il s'agit de celle Ross William Ulbricht, un ancien étudiant de physique nous apprend le Los Angeles Times. Cette arrestation marque la fin d'une enquête qui aura duré trois ans selon le quotidien.

Ross William Ulbricht a lancé en février 2011 le site internet Silk Road, ce qui signifie « La route de la soie ». Un site qui permettait aux internautes d'acheter de la drogue en ligne (de l'héroïne, de l'ecstasy et même du crack). Un site surnommé l'« eBay de la drogue ».

Pendant près de trois ans, le FBI a enquêté pour savoir qui se cachait derrière le pseudonyme « Dread Pirate Roberts ». Et c'est grâce à un compte mail créé sous ce pseudonyme que les autorités fédérales sont parvenues à identifier le créateur et principal bénéficiaire de cette très lucrative affaire.

Une entreprise qui a vu transité plus d'un milliard de dollars. Selon le LA Times, les autorités estiment que Ross William Ulbricht a ainsi empoché près de 80 millions de dollars, dont une bonne partie en monnaie virtuelle. Car pour acheter de la drogue, il fallait d'abord acheter des crédits virtuels, ce qui rendait par la suite les opérations totalement intraçables.

Désormais, la page de garde du site Silk Road a un gros logo FBI en Une. Ross William Ulbricht doit être inculpé pour trafic de drogue et peut-être aussi pour avoir commandité un meurtre. En effet, le FBI le suspecte d'avoir payé un tueur pour éliminer un internaute qui le menaçait de tout dévoiler à la police.

Ce jeudi, les négociations entre le gouvernement colombien et les Farc, la guérilla marxiste colombienne, reprennent à La Havane, la capitale cubaine

C'est le quinzième round qui débute aujourd'hui selon El Pais, édition colombienne. Ce processus de négociation doit permettre de mettre un terme au conflit qui dure depuis maintenant quarante-neuf ans.

Des négociations compliquées, le gouvernement critiquant régulièrement les déclarations des représentants des Farc et les Farcs remettant régulièrement en cause la volonté des autorités de parvenir à un accord. D'ailleurs, El Pais rappelle que les Farc ont menacé les autorités de rompre la confidentialité de leurs discussions en publiant un rapport. Pablo Catatumbo, un des membres de la commission des Farc a d'ailleurs confirmé que la guérilla publierait ce rapport, ce qui risque d'irriter le gouvernement du président Juan Manuel Santos.

Ce dernier a rappelé hier, dans des déclarations reprises par le quotidien, qu'un accord transformerait totalement le quotidien du pays et « faciliterait le développement et le progrès » en Colombie. Un président qui, malgré les menaces régulières des Farc, croit en ce processus.

Il faut dire qu'il n'a pas le choix. La société colombienne attend avec impatience la résolution de ce conflit qui coûté la vie à plusieurs centaines de milliers de personnes, et les échéances électorales qui attendent le président Santos l'obligent à tout faire pour obtenir des résultats.

Au Brésil, un photographe victime de la violence policière s’engage désormais aux côtés de ceux qui demandent la démilitarisation des forces de l’ordre

C’est à lire dans Carta Capital.  Le magazine de Sao Paulo publie une interview avec Sérgio Silva. Le photographe indépendant a reçu une balle en caoutchouc dans l’œil.

C’était le 13 juin dernier, lors qu’il couvrait les grandes manifestations sociales. « Depuis ce jour-là, raconte-t-il, je pense tous les matins au réveil à cet acte de violence. Cela a vraiment changé ma vie ! »

Il faut dire que Sérgio Silva a perdu un œil, du coup il ne sait pas encore s’il va pouvoir reprendre son travail de photographe. D’après Carta Capital il a décidé de rejoindre les organisations qui luttent depuis des années pour la démilitarisation de la police.
Les victimes de violence policière demandent également des indemnisations pour le préjudice subi. Des revendications qui n'ont pour le moment pas abouti.

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