Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
On ne saura pas avant le Conseil de sécurité si John Kerry a convaincu son homologue chinois Wang Yi. Le secrétaire d’Etat a chaleureusement remercié la Chine de son soutien pour un règlement politique de la crise syrienne, avant de reconnaître les profonds désaccords entre Washington et Pékin sur les moyens de parvenir à ce règlement.
Plus simplement, les Etats-Unis espèrent que la Chine ne bloquera pas à l’ONU une résolution menaçant la Syrie de représailles si l’accord sur l’élimination des armes chimiques n’est pas respecté, alors que Pékin a opposé son veto sur ce sujet à trois reprises.
La crainte de John Kerry est de voir le Conseil de sécurité entraîné vers un débat sans fin sur la recherche des responsables de l’attaque du 21 août. Pour Washington, on le sait, Damas est responsable et cela ne fait aucun doute.
John Kerry déclare : « Nous n’avons vraiment plus le temps de faire comme si chacun pouvait avoir sa version des faits concernant le dossier des armes chimiques en Syrie. Ce combat contre les armes chimiques n’est pas un jeu ! Du sarin a été utilisé et du gaz sarin a tué ».
John Kerry demande au Conseil de sécurité de voter dès la semaine prochaine une résolution, sur laquelle le consensus sera difficile à trouver avec Moscou, et peut être avec Pékin. On attend aussi l’échéance importante de demain, 21 septembre, dans ce dossier syrien. Damas doit remettre la liste complète de ses armes chimiques et de ses installations en vertu de l’accord de Genève.