Cette succession d'aveux et de mea culpa intervient à seulement quelques jours du 40e anniversaire du coup d'Etat qui a renversé le gouvernement socialiste de Salvador Allende.
« Nous sommes arrivés à la conviction qu'il n'y a pas d'autre attitude que de reconnaître les graves actions et manquements commis à l'époque par notre institution et par tout le haut pouvoir judiciaire, a déclaré Ruben Ballesteros, le président de la Cour suprême. Vu avec le regard d'aujourd'hui, il nous appartient clairement de dire que cela a constitué une abdication de son rôle judiciaire. »
Manquements, inactions, mais pas de pardon donc pour ces 3 200 victimes, tuées ou disparues sous la dictature Pinochet entre 1973 et 1990. Quelque 5 000 demandes de protection pour les disparus ou personnes détenues illégalement avaient été rejetées à l'époque par les tribunaux chiliens, sous prétexte d'un manque d'information.
Fin août, le président chilien Sebastian Pinera n'a pas non plus demandé pardon au nom de la droite chilienne, estimant qu'il s'agissait d'un « acte personnel » qui doit être fait « en son âme et conscience ».