Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
A l’origine de la fermeture des ambassades et consulats américains, l’interception de conversations entre selon certains médias le chef d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri et les responsables des groupes régionaux affiliés au réseau extrémiste. Ils parlaient de projets d’attentats. Ils voulaient quelque chose de spectaculaire.
Le département d’Etat, ignorant où et quand de telles attaques pourraient se produire, avait donc décidé de fermer ses missions, « par mesure de prudence pour le personnel diplomatique », avait-il dit. Après le fiasco de Benghazi, les Etats-Unis ne voulaient pas prendre de risques inutiles. En annonçant la réouverture, le département d’Etat n’a pas dit si le danger était passé. Une seule des 19 ambassades restera fermée, celle de Sanaa, en raison de menaces d’une éventuelle attaque d’AQPA, qui est installée au Yémen.
Le consulat de Lahore fermé pour d'autres raisons
Le consulat américain de Lahore a aussi été fermé et son personnel évacué, mais pour des menaces qui ne sont pas liées à celles qui avaient motivé la fermeture des 19 autres représentations diplomatiques dimanche dernier. Les Etats-Unis ont également recommandé à leurs ressortissants d’éviter de se rendre au Pakistan. Parmi les missions qui rouvriront aujourd’hui, celles situées au Burundi, à Djibouti, au Rwanda , à Madagascar, à l’île Maurice et en Libye. L’aigle américain reprend son vol.