Avec notre correspondante à Moscou,Anastasia Becchio
Vladimir Poutine n’a pas l’intention de laisser l’affaire Snowden polluer les relations entre la Russie et les Etats-Unis. En déplacement en Sibérie, le président russe a mis une nouvelle fois les choses au point : « Les relations bilatérales sont, à mon sens, bien plus importantes que les querelles au sujet des activités des services secrets. »
Depuis l’arrivée de l’informaticien américain à l’aéroport de Moscou, le 23 juin dernier, le Kremlin observe une certaine distance avec cette affaire. S’il a clairement affirmé qu’il ne livrerait par Snowden, Vladimir Poutine a prévenu que « toute activité de sa part susceptible de porter atteinte aux relations russo-américaines était inacceptable ».
Asile temporaire et non politique
Aidé dans ses démarches par un avocat proche du pouvoir, Snowden a demandé un asile temporaire, et non pas un asile politique, qui aurait nécessité une décision de Vladimir Poutine. Ce sont donc les services fédéraux des migrations qui étudient sa demande. Le processus peut prendre jusqu’à trois mois.
Durant d’examen de sa requête, le demandeur d’asile peut en théorie circuler librement en Russie. Snowden pourrait donc prochainement quitter la zone de transit où il réside depuis près d’un mois : c’est ce que fait savoir l’avocat Anatoli Koutcherena qui l’a conseillé. Maître Koutcherena qui déclare aussi ce mercredi que l’ex-consultant de la CIA pourrait aussi après l’asile demander la nationalité russe.
Pour l’instant, les autorités n’ont reçu que la demande d’asile et si le service fédéral des migrations répond favorablement à sa requête, Snowden obtiendra un asile temporaire d’un an, qui pourra être renouvelé indéfiniment. Une éventualité que Vladimir Poutine souhaiterait sans doute éviter.