Avec notre correspondante à Moscou,Anastasia Becchio
Si Snowden s'est retrouvé pris au piège dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou, c'est uniquement à cause des autorités américaines. C’est ce qu’estime Vladimir Poutine : « Il est arrivé sur notre territoire sans invitation, il n’avait pas l’intention de venir chez nous. Il n’était qu’en transit vers d'autres pays », a expliqué le président russe à des étudiants.
« Quand sa présence dans l'avion a été révélée, nos partenaires américains ont de facto bloqué la suite de son voyage. Ils ont intimidé tous les autres pays, personne ne veut plus l'accueillir », a souligné Vladimir Poutine, précisant que le jeune informaticien quitterait la Russie dès qu'il aurait la possibilité d'aller ailleurs.
Ces propos semblent une nouvelle fois indiquer que le Kremlin se serait bien passé de cet hôte encombrant, dont la présence prolongée ne risque pas d'améliorer les relations déjà tendues avec les Etats-Unis.
Au cours de son étrange rencontre vendredi dernier avec une dizaine de personnalités, dont des avocats et des défenseurs des droits de l'homme, dans la zone de transit de l'aéroport, Snowden leur a fait savoir qu'il souhaitait demander un asile temporaire à la Russie, semblant finalement accepter les conditions posées par Vladimir Poutine, à savoir renoncer à ses révélations qui causent du tort aux Etats-Unis. Mais les autorités russes n'ont toujours pas reçu de requête officielle de sa part.