Dans son interview au journal argentin La Nación, Glenn Greenwald promet que Edward Snowden n'a pas livré toutes les informations en sa possession. Le journaliste britannique, qui a le premier interrogé l'ex-consultant de la NSA, dit-il vrai ? Impossible de le savoir. Mais c'est la seule arme dont Edward Snowden dispose face à une administration américaine qui veut toujours le récupérer. Un moyen de pression que comprend William Binney, ancien employé de l'agence de sécurité américaine et lui-même aussi à l'origine de fuites il y a une dizaine d'années :
« Je ne sais pas quel autre choix il avait... Quand on voit ce que le gouvernement nous a fait, raconte William Binney. J'étais accusé d'activités inconstitutionnelles. Ils ont envoyé le FBI. Ils ont essayé de fabriquer des preuves pour influencer mon procès. Donc quand Snowden voit ça, quand il voit ce qu'ils ont fait à Bradley Manning : ils l'ont emprisonné, mis en isolement, au fond, ils l'ont torturé... Donc je pense qu'il a pris la seule décision qu'il pouvait. »
A la manière de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, Edward Snowden a certainement disséminé ces données secrètes à plusieurs endroits. Son assurance-vie en quelque sorte. Il espère que cela lui suffira pour rejoindre l'Amérique latine.