L'asile temporaire demandé par Edward Snowden met la Russie dans une situation inconfortable. Le président russe avait annoncé, dès l'arrivée à Moscou de l'ancien consultant de la NSA, ne pas être contre de l'accueillir. Mais Vladimir Poutine a posé une condition : que le jeune homme à l'origine des révélations sur le programme d'espionnage des Etats-Unis « cesse de nuire à nos partenaires américains », a dit le président russe. Des mots qui ont une importance.
Même si Edward Snowden semble avoir accepté de se taire, en tout cas pour le moment, cette position ne peut pas satisfaire Washington. La justice américaine a délivré un mandat d'arrêt contre l'informaticien. L'administration Obama a répété vouloir récupérer l'ancien consultant par tous les moyens légaux.
Un asile, même provisoire, accordé par les autorités russes risquerait de tendre les relations entre les deux pays. Les deux présidents se sont entretenus par téléphone vendredi soir. Un peu avant, la Maison Blanche avait appelé Moscou à ne pas offrir une tribune de propagande à l'ancien consultant américain.
La procédure d'asile pourrait prendre entre deux et trois semaines, ce que refuse de confirmer le porte-parole du président russe, pour ne pas envenimer davantage les relations entre Moscou et Washington.