Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
C’est un avocat, proche du pouvoir russe, qui a guidé et conseillé Snowden dans ses démarches. Anatoli Koutcherena, membre de la Chambre civile, un organe consultatif proche du Kremlin, a rencontré le jeune informaticien pour la première fois vendredi 12 juillet dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo. Le jeune homme avait alors fait part de sa volonté de demander un asile provisoire à la Russie, le temps de trouver un moyen sûr de gagner un des trois pays d’Amérique latine prêts à l’accueillir.
La demande d’asile a été transmise ce mardi 16 juillet à un représentant du service fédéral de migration qui s’est déplacé dans la zone de transit. Vladimir Poutine avait mis des conditions à l’octroi de l'asile : Edward Snowden doit cesser ses révélations, qui causent du tort aux autorités américaines.
Le Kremlin évite de se prononcer
La demande de l’ancien consultant de la NSA va maintenant être examinée et cela pourrait prendre plusieurs jours. Edward Snowden pourrait les passer soit dans la zone de transit de l’aéroport, soit dans un centre de demandeurs d’asile, selon un responsable du service fédéral de migration.
Plusieurs personnalités russes, dont les présidents des deux chambres du Parlement ont déjà estimé qu’il fallait lui accorder l’asile. Le Kremlin, lui, tente une nouvelle fois de prendre ses distances : « Le président est en déplacement en province », a expliqué son porte-parole Dmitri Peskov, soulignant que c’était au service fédéral de migration de régler l’affaire.