Si Hugo Chavez était encore en vie, Edward Snowden serait depuis déjà quelques semaines au cœur de l'actualité nationale au Venezuela. Mais avec Nicolas Maduro à la tête du pays, tout est différent. Sans charisme et ne sachant pas utiliser les médias de la même manière, le nouveau président vénézuélien a tardé à tirer profit de la situation, contrairement à l'Equateur, la Bolivie et le Nicaragua.
Mais maintenant que le Venezuela a reçu, lui aussi, la demande officielle d'asile politique de l'homme le plus recherché au monde, l'équilibre est rétabli et Nicolas Maduro se pose maintenant en porte-parole de l'Amérique latine.
« C’est à lui de décider quand il souhaite venir ici, s’il veut finalement venir ici, a déclaré le chef de l’Etat vénézuélien. L’Amérique latine est un refuge humanitaire. Ce serait pratiquement le seul asile humanitaire ou politique collectif de l’histoire qui implique plusieurs pays de notre Amérique latine, humaine. Ces pays disent à ce jeune : vous êtes poursuivi par l’Empire, venez ici ! »
Par l'Empire, il faut comprendre les Etats-Unis. C'est le fonds de commerce du président vénézuélien qui souhaite conserver le leadership régional, voire mondial, qu'incarnait Hugo Chavez. Si Edward Snowden décide finalement de se rendre au Venezuela, il devra composer avec cette variante, car il sera à coup sûr utilisé comme moyen de pression par Nicolas Maduro, trop heureux de continuer à exister sur la scène internationale.