Une grosse colère qui fait pschitt. L’ampleur du système d’écoutes mis en place par les Etats-Unis pour espionner leurs alliés européens a fait scandale, surtout au sein du Parlement européen où une majorité de députés demandaient la semaine dernière la suspension des négociations.
François Hollande, lui aussi, s’interrogeait : comment négocier dans un tel climat ? Mais les Allemands n’ont pas voulu mélanger intérêts politiques et intérêts commerciaux. L’Europe s’est donc couchée sur la promesse d’explications à venir. Avait-elle le choix ?
Soulever un coin du tapis
Les services de renseignement américains collaborent étroitement avec la plupart des pays occidentaux, Edward Snowden l’a bien précisé. Soulever un coin du tapis dans lequel les Américains se sont pris les pieds pouvait faire encore plus de dégâts.
D’autre part, les Etats-Unis se tournent aussi commercialement vers l'Asie. Sans un accord commercial avec le Vieux continent, le centre du monde basculera, c’est certain. C’est bien ce qui motive Angela Merkel et David Cameron. Les dirigeants allemand et britannique souhaitent que l’Europe s’ouvre vers les Etats-Unis pour sortir de la crise. François Hollande, lui, semble moins pressé.
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