Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Trois jours après son retour au pays, c’est lors d’un déplacement dans la région d’Oruro, et devant des centaines de paysans indigènes, qu’Evo Morales s’est déclaré prêt à accueillir Edward Snowden en Bolivie.
« S’il nous en fait la demande dans les règles, nous lui accorderons l’asile, a déclaré le président bolivien. Ça ne nous pose aucun problème et nous n’avons pas peur. Car il nous a informés de la façon dont le gouvernement des Etats-Unis nous contrôle illégalement. Et je tiens à signaler aux gouvernements européens et américain que nous accorderons l’asile à tous ceux qui dénoncent l’espionnage effectué par les Etats-Unis et qui sont persécutés politiquement ».
Pas de contact direct avec Snowden
Le ministre de l’Intérieur, Carlos Romero, a précisé qu’il n’y avait eu jusqu’à maintenant aucun contact direct entre Edward Snowden et les autorités boliviennes, et que l’asile à l’ex-agent de la CIA serait accordé « pour des raisons humanitaires ».
Quant au dossier de l’incident aérien vécu par Evo Morales, il est encore loin d’être clos : les ambassadeurs de plusieurs pays européens, dont la France, doivent encore s’expliquer devant la chancellerie bolivienne et l’Organisation des Etats américains (OEA) a convoqué pour mardi prochain, à Washington, une « session extraordinaire » pour « prendre connaissance des faits » relatifs à cette affaire.