Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
Le président vénézuélien avait déjà laissé entendre, il y a une dizaine de jours, qu’il pourrait accorder l’asile à Edward Snowden.
Puis, la colère est montée parmi les chefs d’Etats sud-américains, après l’atterrissage forcé, mercredi 3 juillet, en Autriche, d’Evo Morales, suspecté de transporter clandestinement l'ancien consultant de la NSA. Six présidents se sont réunis en urgence le lendemain en Bolivie pour réclamer des excuses à la France, l’Espagne et le Portugal, accusés d’avoir commis une erreur « qui aurait pu mettre en danger la vie du président bolivien ».
Lors de ce sommet en Bolivie, Nicolas Maduro a nargué les Etats-Unis en donnant ce conseil à Evo Morales : « Méfie-toi, l’empire nord-américain devient fou avec ce jeune qui n’a fait que dire la vérité à propos d’un pays qui prétend contrôler le monde, via un espionnage massif. »
Et ce n’est pas non plus un hasard si le président vénézuélien a finalement choisi d’annoncer formellement qu’il accordait l’asile à Edward Snowden, ce vendredi 5 juillet, jour de l’anniversaire de l’indépendance, et quatre mois tout juste après la mort d’Hugo Chavez.