Malgré l'affaire Snowden, l'UE accepte d'ouvir les négociations commerciales avec les Etats-Unis

L'Europe négociera bien un accord de libre-échange avec les Etats-Unis à partir du lundi 8 juillet. La France s'y était d'abord opposée en raison des accusations d'espionnage formulées contre Washington. François Hollande a finalement accepté un compromis. En parallèle, des groupes de travail devront clarifier l'ampleur de l'espionnage américain.

Avec notre correspondant à Berlin,Pascal Thibaut

Hier, à la mi-journée, le différend entre Paris et Berlin était patent. Paris demandait un report des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l'Europe. Au même moment, le porte-parole d'Angela Merkel soutenait le respect du calendrier et le lancement des discussions lundi prochain. 

Quelques heures plus tard, le différend avait débouché sur un compromis. Angela Merkel, dont le gouvernement joue plutôt profil bas dans l'affaire des écoutes américaines, s'est félicitée en des termes très prudents de l'accord trouvé avec les Etats-Unis : « Certaines activités suscitent notre inquiétude. Il s’agit d’une offre importante des Etats-Unis. Il y a urgence et je me réjouis de cet accord », a déclaré la chancelière allemande.

Compromis

François Hollande a lui choisi des mots plus percutants à l'égard de Washington, laissant filtrer que pour lui, ce compromis a impliqué des concessions. « Il ne peut pas y avoir d'ouverture de négociations commerciales sans qu'il y ait dans le même temps l'ouverture de discussions sur l'activité des services de renseignement américains dans nos pays, a expliqué le président français. Voilà le sens que nous voulons donner à cet accord qui est forcément un compromis et qui est le bon compromis ».

Reste à savoir si le groupe de travail entre les Etats-Unis et l'Europe sur les affaires d'espionnage pourra être mis en place d'ici le début des négociations commerciales, fixées à ce lundi 8 juillet.

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