Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Un an après la victoire de son candidat à la présidentielle, l’ambition affichée du Parti révolutionnaire institutionnel est de remporter un maximum de sièges, ainsi que de reconquérir le gouvernement de Basse-Californie, aux mains du Parti action nationale (PAN) depuis 24 ans.
Le parti au pouvoir cherche ainsi à renforcer sa présence dans tout le pays pour s’ériger en parti dominant. Et pourquoi pas, en parti hégémonique.
Et devant la faiblesse de ses adversaires, le PRI a toutes les chances de remporter largement ces élections régionales. La gauche n’est guère présente dans les Etats où se déroulent ces scrutins. Quant au PAN, qui ne s’est toujours pas remis de sa débâcle électorale lors de la présidentielle de l’an dernier, il risque fort d’enregistrer un nouveau recul.
Les narcotrafiquants essaient de peser sur le scrutin
Mais le plus préoccupant demeure le climat de violence qui a prévalu durant les campagnes électorales, notamment dans le nord du pays. Plus d’une dizaine de candidats ou dirigeants politiques ont été assassinés, et de nombreux autres menacés ou enlevés.
Les Mexicains attribuent cette vague de violence aux cartels de la drogue. Les narcotrafiquants chercheraient ainsi à influer sur les futurs élus municipaux des territoires qu’ils contrôlent ou veulent contrôler. Et dans certains cas, ils chercheraient tout simplement à imposer leurs propres candidats.