Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le document que s’est procuré le quotidien britannique The Guardian date de 2010 et dresse une liste de 38 ambassades et missions diplomatiques au total qui sont décrites comme des « cibles ». Parmi elles, l’Italie, la Grèce mais aussi la France, considérées comme moins fiables que les alliés anglo-saxons que sont la Grande-Bretagne, l’Australie ou le Canada.
Ces informations, obtenues auprès d'Edward Snowden, l'ex-consultant informatique des services secrets américains, détaillent une gamme extraordinaire de méthodes d'espionnage utilisées contre chacune de ces cibles, allant de micros dissimulés dans des équipements électroniques de communication à des branchements sur des câbles ou à la collecte de transmissions au moyen d'antennes spéciales.
Ces techniques, qui rappellent celles utilisées en pleine Guerre froide contre des nations ennemies, ont provoqué la colère des responsables de l’Union européenne et de chacun des pays visés. Face à l’indignation générale, Washington fait le dos rond, se contentant pour l’instant de répéter que les Etats-Unis recueillent des informations comme le font tous les pays. Mais les relations transatlantiques ont soudain pris un coup de froid au moment où se négocie un accord de libre-échange historique.