La nouvelle est arrivée par la chaîne américaine NBC : James Cartwright, l'ex-numéro deux de l'état-major des armées, est la cible d'une enquête criminelle. Le département de la Justice le soupçonne d'avoir divulgué l'existence d'un programme top secret : une cyber-attaque sur les installations nucléaires iraniennes.
A l'aide d'un virus informatique spécialement conçu et baptisé Stuxnet, les Etats-Unis auraient réussi à mettre hors service jusqu'à un millier de centrifugeuses destinées à enrichir de l'uranium. Ce programme avait été révélé en juin de l'année dernière par le New York Times. Barack Obama, très en colère, avait alors annoncé que l'auteur de la fuite serait recherché et traduit en justice : « Ma politique est celle de la tolérance zéro en ce qui concerne ce genre de fuite. Révéler de telles informations constitue un acte criminel ».
Le département américain de la Justice soupçonne maintenant le général James Cartwright d'être à l'origine de la fuite. Si ce soupçon se confirme, la situation deviendra plus que délicate pour Washington puisque c'est justement le général Cartwright qui avait conçu et coordonné cette cyber-attaque depuis le Pentagone.