Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Cela faisait déjà six ans que les autorités américaines étudiaient la possibilité de retirer ces privilèges douaniers au Bangladesh. Et le drame du Rana Plaza semble avoir levé les dernières hésitations. Cette mesure, cependant, n'exercera pas de pression directe sur ces usines de textile incriminées, car les vêtements n'étaient pas exemptés de ces droits de douane.
De fait, moins de 1% des exportations bangladaises vers les Etats-Unis en bénéficient, soit une économie de moins de deux millions d'euros par an pour ces fabricants. C'est donc moins le coût de cette mesure qui est dénoncée au Bangladesh que le symbole de cette sanction. Et beaucoup craignent maintenant que l'Union européenne, qui elle exempte les vêtements bangladais de droits de douane, applique la même mesure.
Mais pour aller jusqu'au bout de cette position morale, Washington devrait maintenant exercer la même pression sur les grandes marques américaines comme Gap ou Walmart qui, à la différence des compagnies européennes, refusent toujours de signer un accord majeur sur la sécurité dans les usines du Bangladesh.