Avec notre envoyé spécial à Belo Horizonte, Achim Lippold
Quelques minutes seulement après le coup d’envoi du match Brésil-Uruguay, une centaine de jeunes tente de forcer le périmètre de sécurité. Aux jets de pierre et de bouteilles, la police militaire répond à coups de gaz lacrymogène. Elle repousse le groupe vers une avenue perpendiculaire.
« Parmi 40 000 ou 45 000 personnes, il y a forcément des gens qui ont intérêt à créer l'instabilité, analyse Denise Alvez, une étudiante venue manifester pacifiquement. Mais vous pouvez voir que la majorité des gens, ce sont des gens pacifiques. »
Actes de vandalisme
Il est vrai que la manifestation avait commencé dans un esprit festif avant de se terminer avec des actes de vandalisme autour du stade et dans le centre-ville. Une violence qui nuit aux messages des manifestants, estime Felix Fernandez : « Ce que nous voulons, c’est un pays plus organisé et plus civilisé. Mais là, en ce moment, les gens agressent les valeurs que nous défendons, à savoir le civisme. Il en est de même pour la police qui abuse de ses pouvoirs. Ce n’est pas non plus du civisme. »
Bilan de cette soirée : plusieurs magasins, dont deux concessionnaires automobiles dévastés, des voitures brûlées, ainsi que des dizaines de blessés et quarante personnes arrêtées.