Avec notre correspondant à rio de Janeiro, François Cardona
Le projet de soumettre à référendum la formation d’une Assemblée constituante chargée de modifier la Constitution brésilienne fait frémir Brasilia, où siège le Parlement. Le président de l’Assemblée, s’est déjà opposé à ce que les députés, si durement critiqués par les manifestants, soient de fait dessaisis de cette réforme politique.
Chahutée, Dilma Rousseff, la présidente brésilienne tente de faire pression sur les parlementaires afin qu’ils adoptent rapidement les principales mesures de son plan d’urgence, et notamment l’attribution de l’ensemble des royalties du pétrole à l’éducation.
Manne pétrolière et administration
Reste que les deux grands secteurs critiqués par les manifestants, que sont la santé et l’éducation, justement, ne sont pas la prérogative du gouvernement fédéral, mais des gouverneurs, des maires et de leurs administrations.
Ce sont ces dernières qui devront gérer cette manne pétrolière. Autant d’échelons supplémentaires - traditionnellement perméables à la corruption -, que critiquent les manifestants.
Et déjà une petite minorité de députés de l’Etat de Rio de Janeiro a obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les bus. Leur prix avait été à l’origine de la fronde sociale. Leur gestion, sous forme de partenariats public-privé, est aujourd’hui entachée de forts soupçons de corruption.