Les manifestations se poursuivent dans la banlieue de Sao Paulo, malgré les propositions de la présidence brésilienne

En appeler au peuple pour tenter de calmer une protestation populaire. C’est donc la formule qu’a retenue la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, un référendum pour essayer de réformer en douceur la politique du pays : changer les institutions et aussi promettre de l’argent pour les transports, pour l’éducation, pour la santé.

Avec notre correspondant à Sao Paulo, Achim Lippold

Le mouvement « Passe Livre » (Libre passage), qui était à l’origine des manifestations qui secouent le pays depuis douze jours, a appelé aujourd’hui, mardi 25 juin, la banlieue à se mobiliser et à descendre dans la rue. En milieu de journée, ils étaient à peu près 300 ou 400 qui commencaient à paralyser un carrefour dans la banlieue sud de Sao Paulo, à quinze kilomètres environ du centre-ville.

Ces manifestants appartiennent pour la plupart au Mouvement des sans-toit, mouvement issu des quartiers populaires de Sao Paulo et qui lutte depuis des années pour avoir des logements dignes et un meilleur système de santé. Des gens qui, dans le cortège, racontent leur déception face aux annonces faites par la présidente Dilma Rousseff. Cette dernière a promis, lundi, un sursaut national, un référendum populaire pour améliorer les services publics au Brésil.

Un jeune homme, par exemple, qui habite dans la banlieue, estime que les gouvernements, que ce soit au niveau local ou fédéral, n’ont jamais voulu investir dans les banlieues. « Pour eux, nous sommes juste des bandits et s’ils viennent nous voir, c’est avec des voitures de police  », disent-ils.

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