Edward Snowden continue de faire les gros titres aux Etats-Unis, mais également en Equateur et dans d'autres pays d'Amérique du Sud

Même si, pour l'instant, il serait toujours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou. C'est en tout cas ce qu'a dit hier le président russe Vladimir Poutine. Et s'il se trouve dans la zone de transit de l'aéroport Sheremetyevo de Moscou, cela signifie qu'il n'est pas en territoire russe.

En tous cas, la presse équatorienne reste très prudente sur cette affaire, à l'image du quotidien Expresso, qui confirme les déclarations du président russe, mais explique que pour l'instant, personne ne sait où se trouve réellement l'ancien consultant de la NSA.

Par contre, le journal nous donne plus de détail sur son séjour à Hong Kong, qui a duré près d'un mois. Edward Snowden, qui s'était installé dans un hôtel de luxe a dû changer à plusieurs reprises de lieu d'hébergement car les journalistes sont parvenus à le localiser, selon Expresso. Il a d'ailleurs terminé son séjour dans la maison d'un de ses contacts locaux. Le quotidien précise qu'il s'est permis un seul écart, le jour de ses trente ans. Edward Snowden a invité des personnes triées sur le volet, a commandé des pizzas et des canettes de soda et, surtout, il a demandé à ses invités de ranger leurs téléphones portables dans le frigidaire pour éviter tout problème de localisation.

Le quotidien équatorien évoque également une interview qu'Edward Snowden a donné au South China Morning Post, le grand quotidien en anglais de Hong Kong. Expresso reprend les déclarations de Snowden qui aurait confirmé à ce quotidien que s'il avait accepté de travailler pour Booz Allen Hamilton, une société sous-traitante de la NSA, c'était uniquement dans le but d'obtenir des preuves sur le système d'espionnage qu'il a dénoncé : « Mon poste me donnait accès aux listes des machines (c'est-à-dire des ordinateurs ou encore des téléphones portables) qui étaient surveillés par la NSA ».
Voilà comment la presse équatorienne traite le feuilleton Edward Snowden.

Au Venezuela, Snowden fait également les gros titres

Suite aux déclarations hier soir du président Nicolas Maduro, qui est actuellement en voyage officiel en Haïti. C'est dans les pages d'El Nacional. Le quotidien de Caracas nous apprend que Nicolas Maduro a tenu à préciser que son pays n'avait pour l'instant reçu aucune demande d'asile politique de la part d'Edward Snowden, contrairement aux rumeurs. Mais que si jamais tel était le cas, le Venezuela serait prêt à étudier cette demande. La suite de ses déclarations laisse à penser que la république bolivarienne accepterait de fournir l'asile politique à l'ancien consultant de la NSA, l’Agence de renseignement américaine.
Nicolas Maduro en a même rajouté en expliquant que si on avait découvert un tel système d'espionnage au Venezuela, « l'ONU aurait convoqué immédiatement un conseil de sécurité », avant de conclure que « ce jeune (il parle là d'Edward Snowden) mérite une protection humanitaire [...] Les Etats-Unis, eux, fournissent bien l'asile politique à des gens qui ont posé des bombes ».

Aux Etats-Unis, c'est aujourd'hui que la Cour suprême devrait finalement trancher sur la question du mariage homosexuel

John Roberts, le président de la Haute Cour a confirmé qu'aujourd'hui mercredi serait le dernier jour de la session avant la pause estivale et que donc une décision serait prise. Il paraît peu probable que le mariage homosexuel soit légalisé au niveau fédéral, c'est-à-dire pour le pays tout entier. C'est en tout cas ce que laissent entendre les différents articles de la presse nord-américaine. Le Washington Post est également de cet avis.

Le quotidien de la capitale fédérale nous apprend par ailleurs que la Cathédrale nationale de Washington va organiser durant la session de la Cour suprême un service de prière pour les familles gaies, lesbiennes, bisexuelles et transgenres.

Le révérend de cette cathédrale, Gary Hall, plaide depuis longtemps en faveur du mariage homosexuel : « Il ne s'agit pas seulement d'un droit constitutionnel, mais aussi d'un droit moral », estime-t-il.

Ce service célébrera une décision positive ou alors dénoncera la décision en cas d'opposition des 9 juges de la Cour suprême. Dans tous les cas de figure, la cathédrale de Washington continuera de militer pour le mariage de même sexe, précise le quotidien.

Au Brésil, de nouvelles manifestations sont prévues aujourd'hui, alors qu’hier la présidente Dilma Rousseff s'est heurtée à de nombreuses critiques sur sa proposition de référendum pour une réforme en profondeur du système politique brésilien

Un rejet d'une grande partie de la classe politique brésilienne et de nombreux juristes, nous apprend le quotidien Folha de Sao Paulo. Ces derniers estiment qu'organiser un tel référendum serait anticonstitutionnel. C'est au Congrès de rédiger les réformes politiques avant de les soumettre à référendum, expliquent-ils. A noter que cette proposition de Dilma Rousseff a également fait apparaître des fissures au sein de la coalition au pouvoir.

Par ailleurs, les parlementaires brésiliens ont rejeté hier un amendement prévu de longue date : le PEC 37, qui visait à restreindre les pouvoirs du parquet concernant les enquêtes sur les affaires de corruption. Un amendement proposé en 2011 par le PTdoB, le Parti travailliste du Brésil. Etant donné les critiques des manifestants sur la corruption endémique de la classe politique brésilienne, les députés ne pouvaient pas voter en faveur d'un tel amendement, selonFolha de Sao Paulo.

Le Brésil, où la situation reste encore très tendue. Dilma Rousseff n'arrive pas à calmer les ardeurs des manifestants qui réclament des transports publics gratuits, une meilleure redistribution de la rente pétrolière et une réforme du système dans son ensemble (santé et éducation comprises), selon Folha de Sao Paulo.

D'ailleurs, concernant la redistribution de la rente pétrolière, le parlement brésilien a approuvé hier le déblocage de crédits supplémentaires, selon le quotidien. 75% des bénéfices doivent être réinjectés dans l'éducation et les 25% restant dans le système de santé. Une décision qui doit désormais recevoir l'aval du Sénat. Mais sous la pression des manifestants, il y a peu de chance que les sénateurs s'y opposent.

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