Avec notre correspondant à Sao Paulo, François Cardona
Un petit groupe de casseurs a tenté de pénétrer par la force dans la mairie de Sao Paulo. Faute de pouvoir la prendre d’assaut, ils se sont acharnés sur la façade, en brisant les vitres à coup de pavés. Puis, ils ont mis le feu à un camion de télévision.
« L’année prochaine, c’est la coupe du monde, explique Edlison, l’un des casseurs âgé d’à peine 20 ans. Tout le monde va venir ici. Alors il faut que les gens sachent comment c’est le Brésil, dans quel pays on vit ».
Les policiers militaires ont finalement dispersé les casseurs à coup de gaz lacrymogènes. Bilan, une dizaine d’arrestations et le centre de Sao Paulo saccagé. Pourtant un peu plus tôt dans la soirée, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé pacifiquement dans les rues de la capitale économique brésilienne - la 6e fois en huit jours.
« Le peuple brésilien vient finalement de se réveiller, se félicite Eduardo, un jeune avocat. La hausse du prix du ticket de bus, ça a été la goute d’eau qui a fait déborder le vase. On est là jusqu’à ce que le gouvernement baisse le prix ».
Mardi, la présidente brésilienne avait affirmé qu’elle avait entendu les voix qui appelaient au changement. Cela n’a pas suffit à calmer la colère des Brésiliens puisque de nouveaux appels a la grève ont été lancé pour jeudi soir, dans tout le pays.