Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Ce sont plus de 100 000 personnes qui ont défilé dans l’avenue Rio-Branco, à Rio de Janeiro, dans le centre des affaires. Une manifestation pacifique qui a dégénéré en début de soirée, lorsque les protestataires ont tenté d’envahir le Parlement régional. Les affrontements avec les forces de l’ordre ont provoqué de nombreux blessés, avec des scènes de chaos dans le centre de Rio.
Le mouvement de protestation avait commencé il y a plus d’une semaine à Sao Paulo, la capitale économique du pays, suite à l’augmentation de 7% du prix des transports publics. Désormais, c’est tout le pays qui manifeste. Lundi soir, ils étaient des centaines de milliers dans tout le Brésil à être descendus dans la rue : à Porto Alegre, Belo Horizonte, Maceio, Fortaleza, Salvador et même à Belem en Amazonie, où plus de 10 000 personnes sont sorties dans la rue pour manifester.
Tension en pleine Coupe des fédérations
A Sao Paulo, une manifestation pacifique a réuni plus 65 000 manifestants sans heurts à déplorer avec la police alors que la semaine dernière des affrontements avaient laissé de très nombreux blessés sur le trottoir. Il n'y avait pas eu de telles manifestations au Brésil depuis très longtemps et les autorités sont particulièrement préoccupées, car en ce moment se joue la Coupe des confédérations.
Des événements d’autant plus préoccupants qu’à Brasilia, où se trouve le palais présidentiel, les manifestants ont envahi le Parlement, hier soir. Et les gens sont même montés sur son toit. Le gouvernement a donc dû sortir de sa réserve. Car, pendant les 15 prochains jours se joue la Coupe des confédérations ce qui est une sorte de test pour les autorités à un an de la Coupe du monde de football.
Le ministre des Sports s’est donc chargé d’avertir les protestataires : « Nous ne permettrons pas que des manifestations perturbent les événements que nous nous sommes engagés à réaliser », a déclaré sèchement le ministre Aldo Rebelo. Sur les réseaux sociaux, un nouvel appel à manifester circule déjà pour ce mardi 18 juin. La protestation ne semble que commencer.