Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Le maire de Montréal a rarement suscité une telle unanimité. Que ce soit les dirigeants des partis d’opposition municipaux, les ministres du gouvernement ou les candidats à la mairie aux élections de novembre prochain, tous ont salué la démission de Michael Applebaum des fonctions de premier magistrat.
Dans une courte allocution de moins de cinq minutes, celui qui avait remplacé le maire démissionnaire de Montréal en novembre dernier a annoncé son départ. Il affirme pourtant son innocence face aux accusations de corruption qui pèse sur lui. Selon l’enquête menée par l’Unité anti-corruption du Québec, Michael Applebaum pourrait avoir reçu des pots-de-vin pour faciliter la construction d’immeubles luxueux dans l’arrondissement de Montréal qu’il dirigeait dans les années 2000.
Reste maintenant à nommer un nouveau maire intérimaire pour diriger la municipalité jusqu’aux élections de novembre prochain. Selon la dirigeante d’un des partis d’opposition, il faut un candidat absolument irréprochable, ce qui exclut, selon elle, les maires des arrondissements touchés par des perquisitions de l’Unité anti-corruption du Québec. Cette élection au sein des élus montréalais pourrait avoir lieu d’ici vendredi.