Exception culturelle: José Manuel Barroso s'attire les foudres françaises

En marge du G8, les négociations pour un accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis ont été officiellement lancées. Il avait fallu un accord de dernière minute entre les Vingt-Sept, vendredi 14 juin, pour exclure la culture et l'audiovisuel des discussions. Ce qui n'a pas empêché qu'une polémique éclate autour de propos tenus par le président de la Commission, José Manuel Barroso. Des propos qualifiés de « consternants et inacceptables » par la ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti.

Pour ou contre l'exception culturelle ? La bataille fait rage entre Paris et la Commission européenne. José Manuel Barroso a qualifié de « réactionnaire » le supposé programme antimondialisation de la France, qui comprendrait l'exception culturelle.

Un porte-parole a ensuite précisé que le président de la Commission visait seulement ceux qui l'avaient attaqué personnellement, ainsi que l'institution qu'il dirige.

Il s'agirait d'un groupe de cinéastes européens, pour la plupart français, qui ont affirmé devant le Parlement européen que José Manuel Barroso était un homme dangereux pour la culture, prêt à la sacrifier pour le succès de l'accord.

La ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, a qualifié de « consternants et inacceptables » les propos de José Manuel Barroso.

Le président François Hollande (cf.ci-dessous) a dit qu'il refusait de croire que le président de la Commission ait pu qualifier la France, ou même ses artistes, de « réactionnaires ». M. Hollande a demandé au chef de la Commission de mettre en œuvre le mandat de négociations tel qu'il a été décidé par les Vingt-Sept.

Mais le commissaire européen Karel De Gucht, qui conduira les négociations avec Washington au nom de l'Union européenne, annonce déjà qu'il ne veut pas renoncer à discuter de l'audiovisuel.


 

 

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