Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Depuis 1963, c’était devenu difficile de correspondre entre les Etats-Unis et Cuba. Au lendemain de l’embargo décrété par l’administration Kennedy, la décision avait été prise : plus aucun acheminement direct n’était assuré par les services postaux des deux Etats. Depuis, le courrier entre les Etats-Unis et Cuba devait passer par un pays tiers.
Rencontre
Cinquante ans plus tard, La Havane et Washington n’ont toujours pas de relations diplomatiques, pas d’ambassadeurs, mais ils pourraient s’envoyer du courrier. Des représentants de la Poste américaine et du département d’Etat vont rencontrer leurs homologues cubains ce mardi et ce mercredi, « pour le bien du peuple cubain », affirme la porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères. Et Jennifer Psaki précise immédiatement qu’il ne s’agit pas d’un changement de politique des Etats-Unis à l’égard de Cuba.
Ce n’est pas la première fois que de telles discussions s’engagent entre les deux pays. En décembre 2009, il avait déjà été question de relancer le service de courrier, mais les discussions avaient été interrompues avec l’arrestation d’Alan Gross. Un Américain employé comme sous-traitant à Cuba et accusé d’espionnage. Alan Gross est d’ailleurs toujours détenu à La Havane, où il purge une peine de quinze années d’emprisonnement.