Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Cette déclaration officielle est une réponse aux affirmations de Dick Cheney, ce dimanche 16 juin. Dans une interview accordée à la chaine Fox News, l’ancien vice-président américain laissait entendre en effet que Snowden pouvait être un espion à la solde de Pékin. Ces allégations sont « dénuées de fondement », répond aujourd’hui la diplomatie chinoise qui, jusqu’à présent, avait pris le parti de se taire.
Et de renvoyer une fois de plus la balle à l’envoyeur : « (…) Les États-Unis devraient davantage tenir compte des inquiétudes et des demandes de la communauté internationale et de l’opinion publique et fournir les explications nécessaires », affirme l’une des porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pas question d’extrader Snowden
L’opinion publique, justement, elle compte également en Chine. Selon un sondage publié dimanche, la moitié des hongkongais se disent hostiles à une extradition de la « taupe » américaine. Pas question d’extrader Snowden, c’est aussi ce que répète ce lundi le Global Times ! Pour ce quotidien nationaliste, qui écrit souvent ce que pensent tout bas les dirigeants chinois, le renvoi de l’ancien consultant de la NSA aux Etats-Unis « serait une perte de face à la fois pour le gouvernement de (…) Hong Kong et pour le gouvernement central chinois (…) l’image de Hong Kong en serait ternie à tout jamais ».
Si une enquête judiciaire a été ouverte contre Edward Snowden aux Etats-Unis, pour l’instant, Washington n’a pas transmis de demande d’extradition aux autorités de Hong Kong. Un accord en la matière lie l’ancienne colonie britannique aux Etats-Unis, mais Pékin pourrait y opposer son veto.