L’administration américaine a accueilli avec une prudente réserve l’offre de Pyongyang. La porte-parole du Conseil national de sécurité a déclaré que les Etats-Unis espéraient avoir des pourparlers « crédibles » avec la Corée du Nord, précisant que pour cela il fallait qu’un certain nombre de conditions soient remplies, conditions que le secrétaire général de la Maison Blanche a décrites dans une interview sur CBS.
« Ces pourparlers doivent être véritables, estime ainsi Denis McDonough. Ils doivent reposer sur le respect de leurs obligations que ce soit en matière de prolifération, d’armes nucléaires, de trafic et autres. Nous les jugerons sur leurs actes et non sur les aimables propos que nous venons d’entendre. En résumé, ils ne vont pas, par de simples paroles, faire lever les sanctions qui leur sont imposées, et que les Russes et - plus important - les Chinois, appuient ».
Les Américains connaissent la chanson
Si les responsables américains ne sautent pas de joie devant le revirement de la Corée du Nord, c’est qu’ils connaissent trop bien la chanson. L’an dernier le régime avait, au terme de longues négociations discrètes avec les Etats-Unis, accepté de stopper son programme nucléaire en échange de livraisons de nourriture.
Or, quelques semaines plus tard, Pyonyang essayait, sans succès, de lancer une fusée à longue portée.