Obama défend les collectes secrètes de données pour combattre le terrorisme

Le président américain Barack Obama a défendu les collectes secrètes de données. Il a notamment expliqué aux Américains qu’elles étaient légales et nécessaires dans la lutte contre le terrorisme. Il réagissait suite aux révélations de plusieurs journaux qui évoquaient une collaboration entre les services de renseignements américains et des sociétés du secteur informatique.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les Américains ont depuis quelques jours l’impression d’être sous surveillance de leur gouvernement. Les médias leur ont appris que l’Agence nationale de sécurité (NSA) avait deux programmes secrets qui lui permettaient, l’un, d’obtenir les données d’appels téléphoniques aux Etats-Unis et l’autre, d’espionner l’internet et les courriels, les chats et les vidéos.

Le président Obama a réagi pour la première fois publiquement à ces révélations pour expliquer et rassurer : « Personne n’écoute vos conversations, a déclaré le président. Ce que les services de renseignement font, c’est de regarder les numéros de téléphone et la durée des appels. Ils ne cherchent pas les noms des gens et n’examinent pas les contenus sans l’autorisation d’un juge. Pour ce qui est de l’internet et des courriels, cela ne s’applique pas aux citoyens américains, ni aux personnes vivant aux Etats-Unis ».

Barack Obama a souligné que le Congrès était au courant de l’existence de ces deux programmes et les avait approuvés pour combattre le terrorisme. Ces écoutes, a indiqué un parlementaire, ont permis de déjouer en 2009 un attentat contre le métro de New York. Certains trouvent tout de même que cette collecte de données tous azimuts va un peu trop loin et qu’il est temps de relancer le débat sur l’équilibre entre sécurité et vie privée.

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