Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’expulsion de Ryan Fogle a des relents de guerre froide. Non content d’afficher la photo de M. Fogle à la télévision et dans la presse, les Russes ont aussi rendu public le nom du chef supposé de la CIA à Moscou, contrevenant aux bonnes manières existant en général entre services de renseignement (même ennemis).
En dépit de cela, la réaction de Washington a été, au moins en public, des plus réservées. La porte-parole du département d’Etat Jen Psaki a préféré souligner le positif dans les relations avec la Russie. « Au fil des années, nous avons travaillé étroitement avec la Russie sur un certain nombre de dossiers », assure-t-elle.
Et d'énumérer : « Lutte contre le terrorisme, problèmes économiques, nouveau traité Start, Corée du Nord, Iran, Afghanistan... Nous avons le sentiment d'avoir toujours une relation très positive avec la Russie, que nous poursuivrons dans les domaines où nous sommes d’accord. »
Les points de désaccord subsistent, notamment sur la Syrie, l’Iran, ou l’installation de missiles anti-missiles en Europe. En dépit des efforts de Barack Obama pour améliorer les relations Etats-Unis-Russie, Vladimir Poutine semble garder à l’égard des Etats-Unis sa traditionnelle méfiance d’ancien du KGB.