« Une atteinte impardonnable à l'héritage culturel bélizien et au patrimoine national ». C'est ainsi que le gouvernement du Belize a qualifié la destruction de Noh Mul, le plus important site maya du pays. Une pyramide précolombienne haute de 30 mètres, dont il ne reste aujourd'hui qu'un petit monticule.
L’entreprise mise en cause est D-Mar, appartenant à Denny Grijal. Cet homme politique local affirme qu'il n'avait pas été mis au courant lorsque ses bulldozers et ses pelleteuses ont réduit à néant le temple millénaire.
C'est un appel téléphonique anonyme qui a alerté les autorités du drame irréversible en cours. Quand le directeur de l'Institut archéologique, Jaime Awe, est arrivé sur le site, il ne lui restait plus qu'à constater la destruction de Noh Mul.
Des charges criminelles attendues
« Ce temple a été construit 500 ans avant Jésus-Christ. Nous savons qu’il a été le théâtre de toutes les cérémonies et de tous les rituels importants des Mayas et probablement le lieu de sépulture de leurs dignitaires et de leurs élites. On pense que, contrairement à ce qu'il nous a dit, l'entrepreneur connaissait très bien l'importance de cette colline. Il savait très bien que c'était un site archéologique. La raison pour laquelle ils l'ont détruit nous échappe », accuse le directeur de l’Institut archéologique.
Le gouvernement du Belize a ouvert une enquête. Des charges criminelles seront probables retenues, ont prévenu les autorités.