Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Ce miracle s’explique d’abord par la hausse d’impôts décidée début janvier par le Congrès, ainsi que par les réductions automatiques de dépenses publiques déclenchées depuis le mois de mars.
Mais deux autres facteurs, totalement inattendus, jouent un rôle important. Il y a d’abord l’envolée des recettes fiscales depuis cinq mois, au titre des revenus perçus en 2012. En effet, beaucoup de contribuables aisés aux Etats-Unis ont délibérément maximisé leurs revenus en 2012, en vue de limiter l’impact de la hausse des impôts qu’ils anticipaient pour 2013.
En outre, le géant du refinancement hypothécaire Fannie Mae, qui avait été nationalisé en 2008, se porte nettement mieux, et le redressement du marché immobilier lui permet de rembourser 59 milliards de dollars à l'Etat fédéral dès cette année. Du coup, le déficit budgétaire américain pourrait bien retomber à 4% du PIB.