Renforts médicaux à Guantanamo pour surveiller de près les grévistes de la faim

Les autorités militaires américaines ont annoncé le 29 avril l’arrivée de renforts médicaux à la prison de Guantanamo, touchée par une grève de la faim dont l’ampleur fait craindre le pire. Alors que la grève de la faim entrait lundi dans sa 12e semaine et son 83e jour, de plus en plus de voix lancent un cri d'alarme pour que le président Barack Obama honore sa promesse de fermer la prison controversée, où 166 détenus sont toujours enfermés, la plupart sans charge ni procès.

Quarante personnels médicaux de la US Navy, comprenant des infirmières et des spécialistes sont arrivés à Guantanamo pour prêter main-forte au personnel régulier, alors que la grève de la faim entamée par les détenus il y a douze semaines prend de l’ampleur.

La santé de certains prisonniers serait en train sérieusement de se détériorer. Le porte-parole de la prison, le lieutenant-colonel Samuel House, a déclaré que si c’était le droit des détenus de protester, c’était le devoir des États-Unis de ne pas les laisser mourir de faim.

L’association des médecins a envoyé une lettre au secrétaire à la Défense, Chuck Hegel, dans laquelle elle déclare que c’est violer l’éthique médicale que de forcer des individus mentalement compétents à se nourrir contre leur volonté.

Des militaires affirment que les méthodes utilisées ne sont pas douloureuses, ce que conteste l’avocat de l’un des grévistes qui les compare à une lame de rasoir que l’on plongerait dans la gorge en passant par le nez.

Au début, les détenus s’étaient plaints de la fouille de leurs Corans, mais la grève a viré à une protestation massive contre leur interminable détention, souvent sans charge ni procès, alors que le président Obama avait promis de fermer Guantanamo.

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