Quarante personnels médicaux de la US Navy, comprenant des infirmières et des spécialistes sont arrivés à Guantanamo pour prêter main-forte au personnel régulier, alors que la grève de la faim entamée par les détenus il y a douze semaines prend de l’ampleur.
La santé de certains prisonniers serait en train sérieusement de se détériorer. Le porte-parole de la prison, le lieutenant-colonel Samuel House, a déclaré que si c’était le droit des détenus de protester, c’était le devoir des États-Unis de ne pas les laisser mourir de faim.
L’association des médecins a envoyé une lettre au secrétaire à la Défense, Chuck Hegel, dans laquelle elle déclare que c’est violer l’éthique médicale que de forcer des individus mentalement compétents à se nourrir contre leur volonté.
Des militaires affirment que les méthodes utilisées ne sont pas douloureuses, ce que conteste l’avocat de l’un des grévistes qui les compare à une lame de rasoir que l’on plongerait dans la gorge en passant par le nez.
Au début, les détenus s’étaient plaints de la fouille de leurs Corans, mais la grève a viré à une protestation massive contre leur interminable détention, souvent sans charge ni procès, alors que le président Obama avait promis de fermer Guantanamo.