Venezuela: officiellement investi, Nicolas Maduro veut consolider sa légitimité internationale

Au Venezuela, la crise politique s'apaise. Le Conseil national électoral a accepté un audit des machines de vote, mais pas de recomptage des bulletins. Ce vendredi 19 avril, Nicolas Maduro a prêté serment. Une cérémonie très symbolique, par laquelle il espère réduire le déficit de reconnaissance internationale de son élection à la tête du Venezuela.

Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson

« Je ferai respecter cette Constitution et les lois de la République dans l’exercice de mes fonctions de président de la République bolivarienne du Venezuela, et cela afin de construite une patrie heureuse, indépendante et socialiste, pour tous et toutes. Je le jure. »

Tels sont les premiers mots de Nicolas Maduro en tant que président de la République du Venezuela, après avoir été officiellement investi « au nom de ce peuple et du Commandante [Hugo Chavez, ndlr] », par Diosdado Cabello, le président de l'Assemblée nationale.

Les alliés régionaux présents

Il s’agit pour Nicolas Maduro de consolider sa légitimité internationale. La cérémonie s’est tenue à Caracas, en présence de délégations venues de quinze pays. Plusieurs chefs d’Etat y ont assisté, au premier rang desquels figurent les alliés régionaux comme Raul Castro (Cuba), Cristina Kirchner (Argentine) et Evo Morales (Bolivie). Le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad, partenaire sulfureux du pays, a également fait le déplacement. Dans les salons feutrés de l’Assemblée nationale, leur appuis était protocolaire et diplomatique.

Crise politique

Ces chefs d’Etat offrent un soutien précieux au régime. Le successeur d’Hugo Chavez souffre toujours d’un déficit de reconnaissance internationale. La crise politique, qui a fait suite à son élection étriquée et contestée, empoisonne le début de son mandat. Plusieurs pays réclament toujours le recomptage des bulletins de l’élection du 14 avril.

La France a seulement « pris acte » de son élection. Une formule froide et minimale qui n’équivaut pas à une reconnaissance pleine et entière. Les Etats-Unis, de leur côté, refusent toujours de reconnaître officiellement Nicolas Maduro comme président du Venezuela.

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