Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le FBI a confirmé que la lettre au contenu suspect était bien effectivement de la ricine. Elle était arrivée mardi au centre de tri de la Maison Blanche, qui se trouve en dehors de la résidence présidentielle.
Ce centre identifie systématiquement lettres et colis demandant une deuxième sélection ou un examen scientifique avant d’être livrés, a expliqué le porte-parole du Secret Service, chargé de la protection du président.
Barack Obama a été informé dès mardi soir et de nouveau ce mercredi matin. Deux autres lettres, dont l’une au moins au contenu identique, ont été envoyées à deux sénateurs, mais interceptées avant qu’elles n'atteignent leurs destinataires. Par ailleurs, les immeubles abritant les bureaux des élus des deux Chambres ont été temporairement évacués pendant quelques heures, à la suite de la découverte de lettres et d’un paquet suspect.
Mais il ne s’agissait que d’une fausse alerte. La lettre adressée à un sénateur, signée des initiales K.C, disait en substance que rester silencieux sur quelque chose qui est mal, était faire preuve de complicité.
L’envoi de lettres contenant des substances létales rappelle celles expédiées, notamment aux membres du Congrès, après le 11 septembre 2001. C’était alors des spores d’anthrax qui avaient été placées dans les enveloppes. Le bacille avait alors fait 5 morts.