Avec notre envoyé spécial à Boston, Karim Lebhour
« Je venais de finir la course quand c’est arrivé et j’étais dans un bus en attendant qu’on me ramène au départ », témoigne Elodie Burlet, une participante française au marathon. « Je n’ai rien ressenti sur le coup, mais on a entendu tout de suite les nouvelles de deux explosions. On ne savait pas si c’était une bombe ou un accident. Nous sommes restés à l’arrêt quelques minutes puis le bus est reparti. Pendant le trajet, nous avons entendu les nouvelles et nous avons compris à quel point c’était sérieux. »
Avec les participants au marathon, c'est toute une ville qui est sous le choc. Cette partie du centre-ville où se trouve Copley Square et l’arrivée du marathon est complètement bouclée depuis l'attaque.
Du côté des habitants de Boston, c’est l’incrédulité qui domine. Incrédulité d’avoir été frappé par un attentat dans une ville universitaire qui n’a pas l’habitude de faire la Une des journaux, et où surtout, la menace terroriste s’était beaucoup estompée depuis 12 ans. Les Américains s'attendaient plus à ce que New York ou Washington soit prise pour cible. C'est Boston qui a été frappée.
« Nous avons entendu deux bruits très forts, assourdissants », raconte une autre participante au marathon. « Un haut-parleur a sauté. On avait tous le sentiment que quelque chose d’important était en train de se passer. Puis ils ont appelé les services médicaux et ont évacué les blessés. Certaines blessures étaient très profondes : une femme a perdu sa jambe, elle saignait beaucoup. »