Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Il aura fallu attendre huit mois pour que la loi des victimes de la violence soit enfin promulguée. C’était une des promesses électorales qu’avait fait le président récemment élu le président recemment élu Enrique Peña Nieto.
Cette loi reconnait la qualité de victimes à tous ceux qui ont souffert des abus de l’Etat. La guerre contre les cartels de la drogue menée par Felipe Calderon aurait fait 101 000 morts et 24 000 disparus, en six ans sans que les victimes ne soient officiellement reconnues.
Ce qui empêche les 324 000 veuves et orphelins de faire valoir leurs droits. Désormais, les autorités devront fournir la liste de toutes les personnes assassinées, afin de permettre aux victimes ou leurs ayants droit de réclamer justice et réparation et de mener devant les tribunaux les serviteurs publics, les policiers et militaires peu respectueux des lois et des garanties individuelles.
« L’esprit de cette loi est totalement nouveau, elle est à la hauteur de la tragédie humanitaire que vit le Mexique », a déclaré le poète Javier Sicilia qui a porté à bout de bras ce projet après l’assassinat de son fils de 20 ans et le refus de la justice à résoudre son cas.