La caravane de la paix de Javier Sicilia est arrivée à El Paso, aux États-Unis

La caravane mexicaine de la paix, organisée par le poète Javier Sicilia a terminé son parcours aux États-Unis ce samedi 11 juin. Partie le 4 juin de Cuernavaca, dans le sud du Mexique, le convoi de bus et de véhicules a rallié plusieurs villes mexicaines, avec comme objectif de souligner la responsabilité des États-Unis dans la violence qui sévit au Mexique. 

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

C’est à El Paso dans l'État du Texas (États-Unis) que Javier Sicilia a achevé sa Marche pour la paix. Après avoir fustigé pendant une semaine les autorités mexicaines pour leur guerre contre les cartels, qui a fait près de 40 000 morts dont son fils en mars, le poète devenu révolutionnaire est venu dire aux Américains quelques vérités : s’ils consommaient moins de drogue, les narcotrafiquants ne feraient pas la loi dans son pays.

« Vous devez vous rendre compte que derrière chaque bouffée de marijuana, derrière chaque ligne de coke, il y a des morts, des familles dévastées », a-t-il dit d’un ton calme, amplifié par un porte-voix.

Il a renouvelé son appel au gouvernement américain de suspendre l’initiative Merida, lancée en 2008 sous Gorge Bush, pour aider le Mexique à combattre les trafiquants. Le Congrès approuve chaque année un milliard et demi de dollars pour financer ce plan.

Aux centaines de personnes, dont beaucoup d’immigrants venus l’écouter, le poète a demandé de faire pression sur le gouvernement américain pour qu’il mette fin à la violence. Évoquant la mort de son fils tué le 28 mars, il a déclaré : « Depuis sa disparition, j’ai commencé à apprendre les noms des 40 000 Mexicains qui sont morts en réclamant à grands cris la justice ».

La caravane de la paix a parcouru quelque 3 000 km entre Cuernavaca et la frontière avec les États-Unis, en traversant les États mexicains les plus affectés par la violence.

 

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