Avec notre correspondante à Lima, Chrystelle Barbier
C'est inédit dans l’histoire de la capitale péruvienne. Le processus de révocation qui a lieu ce dimanche à Lima pourrait bien forcer Susana Villaran, une ancienne éducatrice et militante de gauche, à abandonner son mandat de maire à mi parcours, deux ans après avoir été élue.
Pourquoi ? C'est parce qu'elle mène « une gestion inefficace », affirment ses détracteurs qui lui reprochent de ne pas avoir assez fait de travaux et d’ouvrages concrets à Lima.
Susana Villaran n'est pourtant pas accusée de corruption comme c‘est souvent le cas des élus menacés par un vote de révocation mais ses administrés sont insatisfaits.
Absence critiquée
Beaucoup lui reprochent ainsi de ne pas avoir lancé de grands chantiers ni d'avoir résolu les problèmes d'insécurité ou encore de circulation dont souffre la capitale. Des maux qui ne sont pas nouveaux mais pour lesquels les Liméniens attendaient une amélioration.
Ils ne lui pardonnent pas non plus de ne pas avoir été à Lima lors du tragique déménagement de l’immense marché de Santa Anita qui s’était traduit par des affrontements entre commerçants et policiers qui a fait deux morts.
Des erreurs politiques qui pourraient coûter cher à celle qui voulait faire de Lima une « ville pour tous ». Dimanche, le scrutin s’annonce des plus serrés.